Seikyuji – le temple de la pureté antique – est situé au cœur d’une grande oliveraie à une soixantaine de kilomètres de Séville
Dans ce lieu de retraite spirituelle, de pratique de méditation et d’enseignement du bouddhisme, la sangha (communauté de moines, nonnes et laïcs) du maître Raphaël Doko Triet, abbé du temple, se réunit régulièrement pour pratiquer la Voie du Bouddha. Des retraites (sesshin, périodes de pratique de zazen) sont organisées, des semaines consacrées à la pratique dans le temple, la récolte des olives, ainsi que les grandes sessions d’été et la Rohatsu sesshin (longue retraite de méditation silencieuse en hommage à l’éveil du Bouddha).
Regardant dans l’obscurité, mille montagnes au crépuscule. Je me suis affranchi des dix mille soucis du monde des hommes seul, assis calmement sur un coussin en jonc, silencieux face à la fenêtre vide l’encens brûle au profond de cette longue nuit sur mon vêtement mince la rosée blanche est dense quand j’ai fini de méditer je vais marcher dans la cour la lune monte sur le plus haut pic.
Bouddhisme zen
Le zen remonte à l’expérience du Bouddha Shakyamuni qui a fait de l’éveil dans la posture dhyana (zazen, méditation zen) une réalité en Inde, au VIe siècle avant J.-C. Depuis lors, cette expérience a été transmise sans interruption, de maître à disciple, formant ainsi la lignée zen. Après une implantation de près de mille ans en Inde, le moine Bodhidharma a apporté cet enseignement en Chine. Le zen sous le nom de Ch’an a une grande influence dans ce pays où il trouve un terrain favorable à son développement. Durant cette période le zen affirme son originalité, sa simplicité et la pureté de sa pratique.
Au XIIIe siècle, le moine japonais Dôgen, après son voyage en Chine, transmet le Zen Sôtô au Japon. Maître Dôgen est le fondateur de notre école. Il est également considéré comme l’un des plus grands philosophes du bouddhisme. Le zen a eu une profonde influence sur l’ensemble de la culture japonaise ; dans ce pays, plus de
20 000 temples témoignent aujourd’hui de sa remarquable diffusion.
Au XXe siècle, l’Occident a commencé à s’intéresser au zen dans son aspect philosophique, et à la même époque au Japon, Maître Kodo Sawaki, qui faisait partie d’un courant réformateur du zen, a donné une nouvelle impulsion à la pratique de la posture assise, surtout en dehors des temples. À la fin des années 1960, Taisen Deshimaru, un grand disciple de Maître Kodo Sawaki, apporte en Europe l’essence de cet enseignement, comme l’avait fait Bodhidharma en Chine mille cinq cents ans auparavant.
Méditation Zen
Zazen, la méditation assise est la pratique grâce à laquelle le Bouddha s’est éveillé, il y a 2 600 ans. Elle constitue le cœur du zen, avec une attention précise portée à la posture, à la respiration et à l’apparition-disparition des pensées. On l’appelle également shikantaza (simplement assis).
Aujourd’hui, face aux défis que rencontre notre société occidentale, la pratique de zazen, semble devenir plus qu’importante : nécessaire.
C’est grâce à la méditation, en effet, que le Bouddha, il y a 2 600 ans, obtint la véritable liberté. C’est par zazen que nous pouvons, aujourd’hui encore, faire l’expérience d’une vie pleine de sens, inscrite dans le moment présent, et ouverte aux changements naturels de l’existence.
Avec une pratique régulière, l’être humain retrouve une stabilité intérieure – une solidité – lui permettant d’aborder avec confiance les différentes étapes de sa vie. Zazen offre cette opportunité rare de faire l’expérience de l’immobilité et du silence. Rester assis quand tout s’agite, apprendre à se poser quand le monde bouge à cent à l’heure, apprendre à se « déconnecter » sont quelques-uns des bienfaits de la méditation zen.
Pratique dans le temple
Tout au long de l’année, de nombreuses retraites de méditation, sesshin, ont lieu à Seikyuji, dirigées par Raphaël Doko Triet, maître zen de la lignée de Maître Taisen Deshimaru, ou par ses plus proches disciples.
Suivre le rythme de la vie du temple lors d’une retraite spirituelle est une excellente occasion d’approfondir sa connaissance de la Voie du Bouddha.
La sangha se réunit régulièrement autour des principales retraites et activités, et il est alors possible de demeurer une ou plusieurs semaines dans le temple. Ceux qui souhaitent y rester un certain temps ou prolonger leur séjour doivent d’abord consulter le moine responsable du temple ou le responsable du dojo dans lequel ils pratiquent (voir le lien, page «dojos»).
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